Nathalie Delbard est critique d'art et maître de conférences en arts plastiques à l'Université Lille 3. Dans cet entretien, elle constate que les orientations de l'écriture du mémoire se distinguent par la nature de l'institution. Sa pratique de l'enseignement en École d'art et à l'Université lui confère un regard critique sur cet objet et ses prolongements spécifiques dans le cadre des études artistiques : la diversité des formes d'écriture en École d'art. Une distance nécessaire par rapport à sa propre pratique artistique ; il semble difficile d'être le sujet et l'objet de sa recherche...
Marie Hendriks dans sa pratique artistique produit des installations avec de la photographie, de la sculpture, du dessin et de la vidéo. Son origine néerlandaise et sa circulation transfrontalière apporte un éclairage intéressant sur l'écrit durant les études et la recherche artistique.
L'artiste Arnaud Labelle Rojoux, enseignant à La Villa Arson de Nice, nous entretient sur son expérience du mémoire de l'étudiant dans le cadre du DNSEP. Il définit le territoire de la recherche du projet plastique comme étant le centre du projet de l'étudiant et le mémoire, une recherche permettant à l'étudiant d'élargir sa connaissance afin de se nourrir intellectuellement.
L'artiste Mohamed El Baz estime que l'écriture du texte est indispensable dans son processus de recherche artistique. Les règles ne sont pas établies. L'artiste invente ses outils de recherche. Questionner la limite, détourner, contaminer. Le mémoire permet de discuter à égalité avec les autres disciplines et au fond pour l'artiste d'être reconnu.
La cinéaste Rossella Piccinno après avoir suivi des études universitaires orientées vers la critique de cinéma a été étudiante du Fresnoy-studio national. Sa recherche se situe autour de l'image fixe et en mouvement. La question du mémoire artistique doit-être conçu et adapté au projet de l'artiste. Elle fait une distinction très nette entre l'écriture du critique et de l'artiste sauf pour quelques exceptions.
L'artiste Anna Katarina Scheidegger, dans cet entretien sur le mémoire artistique en école d'art, aborde la place de l'artiste étranger, le point de vue de l'écriture artistique comme étant le véritable lieu de la recherche en citant les documents préparatoires produits par l'artiste, la place de l'écrit dans la constitution de dossier d'appel à projet...
Cléa Coudsi et Eric Herbin forment un couple d'artistes qui a une production polymorphe : installation, peinture, dessin... Leur itinéraire de formation dans les institutions leurs ont permis d'expérimenter une transmission diversifiée de l'art à l'image du corps artiste-enseignant. Dans cet entretien sur le mémoire artistique, Cléa Coudsi souligne la nécessité de l'écriture dans la prévisualisation du projet par rapport à son commanditaire, la médiation et participant complètement au processus de théorisation de l'objet artistique. Où chaque artiste invente sa forme de recherche et son contenu. Cet entretien s'inscrit dans la ligne éditoriale sur le mémoire artistique en école d'art.
Artiste plasticienne, Léa Le Bricomte nous fait part de ses expériences concernant le mémoire à travers les différentes écoles qu'elle a fréquenté, lui permettant de mettre en exergue les atouts et défauts concernant la forme du mémoire, ainsi que les avantages théoriques et pédagogiques de son écriture.
Originaire de Wendake (Village-des-Hurons), Sociologue, commissaire indépendant et critique d'art, Guy Sioui Durand aborde dans cet entretien la problématique du Mémoire artistique comme étant avant tout une Mémoire, ayant un ancrage sociétal. Il passe ainsi en revue les différents éléments et facteurs permettant son élaboration, faisant écho à la construction de la personnalité de l'individu en société. Le mémoire pourrait alors être le lieu où faire part des éléments constitutifs d'une identité artistique.
Le cinéaste malien Oumar Niguizié Sinenta évoque son expérience du mémoire écrit et audiovisuel à l'université, au Conservatoire d'Arts et Métiers de Bamako et au New York Film Academy.
L'artiste Pierre Mercier, dans cet entretien, partage son expérience sur le contenu, la mise en forme du mémoire artistique dans une école d'art.
L'artiste Emmanuel Tugny propose une lecture apaisée du texte et du mémoire dans sa relation avec l'objet et l'écriture artistique.
L'entretien vidéo Jean Attali concerne son expérience d'enseignant dans les écoles d'art et la mise en place du mémoire avec ses étudiants à l'ENSA Paris-Malaquais. L'originalité de cet objet est une élaboration interractive sur internet avec les étudiants en architecture et leurs enseignants.
Dans cet entretien vidéo, Maria Volant-Vitali donne sa définition du mémoire de fin d'études artistiques avec une approche par l'auteur: l'artiste. Son expérience distante de chercheuse, à l'ESA Nord-Pas de Calais, lui a permis de porter un regard critique sur les déviances et les qualités de l'enseignement artistique dans les Ecoles d'Art françaises et particulièrement dans cette période indécise et de doute.
Régine Robin d'entrée de jeu indique que l'explicitation de la proposition artistique est une nécessité par le mémoire. Le texte accentue la polysémie de l'oeuvre en appuyant et en développant certains points. Les mots n'ont pas d'équivalents en image. Cette invitation a été facilitée par Jean-Claude Mouton.
Fabien Marques est un artiste plasticien visuel qui travaille autour de l'image photographique. Nous l'avons rencontré au musée des Beaux-Arts de Calais dans le but d'un entretien sur le mémoire artistique.
L'artiste nous donne son point de vue sur ce sujet d'actualité au sein des écoles d'arts et insiste sur le fait que l'accompagnement de l'écrit du mémoire artistique d'un étudiant étranger doit être essentiel et qu'il devrait y avoir un tutorat spécifique.
La formation artistique internationale de Fabien Marques:
- MA / Master Arts Visuels, Université et Collège des Arts Sint-Lukas, Bruxelles
- BA / Bachelor "Fine Art Photography", Glasgow School of Art
- Echange Erasmus à l’Académie des Arts Visuels (HGB), Leipzig
Jérémy Bindi avec sa compagne Céline Turlotte a créé le collectif EKPHRASIS. Tous les deux ont été admis au DNESP à l’ESA site de Dunkerque 2014. Jérémy durant son séjour à l’ESA a effectué une recherche sur l’écriture du mémoire en réalisant dix entretiens vidéo avec des personnalités du monde artistique. Cet entretien de Jérémy Bindi est été réalisé en résonnance avec cette expérience. Jérémy prend position en nous indiquant entre autre chose que les écoles d’art pourraient former des théoriciens en art. Cela ne doit pas appartenir exclusivement au domaine universitaire.
Albert Clermont
Cyril Crignon, docteur en philosophie et enseignant à l’ESA Hauts-de-France Nord-Pas de Calais, nous fait partager son expérience du pilotage du Mémoire Artistique dans le cadre du DNSEP. Un positionnement artistique sur le mode du rhizome en référence à Gilles Deleuze. Un engagement considérant la recherche de l’artiste comme fondamentale dans le déploiement des études d'art et où s’exprime la théorie dans l’exposition et dans la publication textuelle artistique. Dans la continuité, il énonce des pistes de réflexion pour la mise en place du doctorat en art.
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Dans cet entretien sur Le Mémoire Artistique Céline Ahond pose la question de la transition entre le projet artistique "Le mémoire " et les questions personnelles qui nous animent. Comment un étudiant en art va s'emparer d'un champ possible et de prendre la parole plastiquement. Prendre cet espace là, de mot et d'écriture. Cet espace proposé déposera son cadre : un geste artistique. Une connaissance du contexte, où l'on évolue, est essentiel.